26 juin 2014
En mars dernier, je quittais le pays pour le Mexique, tout excitée de partir en vacances avec ma meilleure amie Julie! Cependant, ce que j’ignorais est que mon fonctionnement psychique avait lui aussi décidé de voyager et m’accompagner! Je vous explique…
En arrivant à notre bel hôtel à Playa del Carmen, nous avons été enchantées par la beauté de l’environnement tropical, des animaux sur les lieux, ainsi que par la magnifique plage et la vue panoramique. Ensuite, nous sommes retournées à la chambre pour défaire nos valises et nous installer. Enfin, j’enfilais mon maillot de bain, car là, j’avais hâte d’aller profiter de la belle journée ensoleillée!
Et bien, une fois installée confortablement sur une chaise longue au bord de la piscine avec ma chère amie à mes côtés, je saisis temporairement la joie d’être en vacances, d’être allongée, de ressentir la chaleur du soleil sur mon corps et de savourer ensemble un bon Pina Colada! Mais hélas, ça n’a pas duré longtemps. Je constatais assez rapidement que cela n’était pas évident pour moi, de rester allongée, de savourer le moment présent et de ne rien faire! Alors, je me suis levée pour aller visiter les services et activités disponibles. La deuxième journée, j’ai vécu le même sentiment et donc, je suis allée me promener et je suis revenue avec des magazines du Québec! Wow, je croyais bien pouvoir relaxer tout en lisant les derniers potins de nos célébrités. Mais encore là, après 15-20 minutes, je ressentais un malaise. Et là, afin de m’aider, je me suis arrêtée pour faire un exercice des 5 sens (appris lors d’une conférence pour personnes anxieuses). Et cela me touche de vous partager ce que j’ai observé. Premièrement, je goûtais aux délicieuses collations, je ressentais le vent sur mes joues et je sentais l’odeur du sel de mer. Ensuite, j’ai touché à mon ventre pour ressentir la chaleur sur ma peau, j’entendais les oiseaux, les gens rire et les enfants courir. Mais, qu’est-ce que je voyais? Cette fois, consciemment, j’observais que mes yeux remarquèrent particulièrement les belles femmes minces et sexy et que je vivais un malaise, même de l’envie. J’avais les larmes aux yeux, car je réalisais que depuis deux jours, j’étais inconsciemment en train de me comparer aux autres femmes que je trouvais super belles. Et voilà, je constatais pourquoi je n’arrivais pas à relaxer et profiter de mes journées de congé. C’est parce que je m’étais activée pour me couper de mon vécu souffrant, car ma blessure de comparaison était éveillée dans cette partie du monde où on se dévoile presque nu. Je suis gênée de vous confier que si je regardais une femme plus grosse que moi, je me supériorisais. Et si je regardais les nombreuses femmes minces et sexy, je m’infériorisais et même, me jugeais de n’être pas assez belle, même laide par moment. Que ça me fait mal de vous avouer ça, car je vivais de l’impuissance (je ne pouvais rien changer) et je touchais à une grande souffrance de ne pas m’accueillir dans ma différence.
Au Mexique, je ne pouvais pas me camoufler sous des vêtements pour cacher mon surplus de poids de 40 livres ni cacher ma cellulite. Alors, je réalisais que même si j’étais loin de chez moi, j’avais changé d’environnement, mais mon fonctionnement psychique (comportement défensif) était présent avec moi. Pourquoi? Parce qu’à la suite de mes expériences de vie, je porte une blessure d’humiliation causée par les comparaisons aux corps « parfaits » et aux femmes minces et sexy, dont j’ai adopté la croyance que pour être aimée, je devais être mince et pomponnée. Hélas, pendant de nombreuses années, j’ai appris à me rejeter. C’est en 2010 que je suis arrivée à m’écouter et à identifier en thérapie que je ne me jugeais pas correct et que j’avais honte de moi. Ce fut très souffrant pour moi de m’avouer ce secret-là, car j’avais peur de me montrer comme une femme inquiète de son image corporelle et d’être moins aimée. Mais j’ai osé le partager à ma thérapeute, à mes parents ainsi qu’à mes amies et quelques cousin(e)s. C’est avec leur accueil, leur amour et leur soutien que j’ai appris à m’accueillir et à tranquillement m’accepter dans ma différence afin d’aimer mon corps et valoriser la femme unique que je suis! (Et, je vous confie que j’y travaille encore aujourd’hui.)
Donc, pour revenir à mon histoire, c’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que je m’étais activée pour fuir mes émotions inconfortables d’une façon semblable que chez moi au Canada. Par exemple : au lieu de m’isoler sur mon sofa, j’avais choisi de rester seule sur la chaise longue devant la piscine (pendant que mon amie était partie à la plage) et j’avais évité de ressentir mes émotions désagréables (en les refoulant soit en buvant et en compulsant sur la nourriture). J’ai aussi fui mon vécu souffrant en me divertissant avec des magazines (chez moi, j’aurais regardé la télévision ou surfé sur un réseau social) afin de lire les dernières nouvelles des autres et ne pas être attentive aux miennes! J’ai les larmes qui coulent. Et le pire est que j’ai ensuite réalisé que je me comparais aussi à ma meilleure amie! Sapristi! Eh oui. Par exemple, ça m’a fait mal quand un photographe de l’hôtel lui a demandé de la photographier. Hélas, je me suis infériorisée en interprétant qu’il la trouvait plus belle et plus intéressante que moi. Ça me fait mal de l’écrire et je suis gênée de vous avouer que j’ai aussi vécu de la rivalité (jalousie) avec elle. Pourtant, je sais que c’est l’une de mes blessures en lien avec mon histoire de vie que je transforme tranquillement. Ce comportement qui est réveillé lorsque je suis devant un déclencheur où une personne préfère mon amie, une collègue, ou que l’attention accordée est à un autre individu en ma présence, mon élan premier (mon comportement psychique répétitif et défensif) est souvent de me comparer, de me dévaloriser et de m’isoler. Cependant, et heureusement, je suis émue de vous partager que j’arrive de plus en plus à m’arrêter pour m’écouter afin de retrouver mon chemin sur la voie de l’amour de soi, et ainsi honorer et valoriser l’être unique que je suis!
Alors, comment suis-je arrivée à profiter de mes vacances ? À la suite de ces prises de conscience, j’ai accepté le chemin du lâcher-prise! Ainsi, j’ai décidé d’arrêter de lutter contre mon vécu souffrant (qui était épuisant), de renoncer au pouvoir de l’égo (mes défensives) et d’accueillir les émotions réelles que je ressentais et vivais. Ensuite, j’ai choisi d’agir avec humilité afin de récupérer mon pouvoir intérieur, ma belle humeur et mon bonheur. Donc, malgré mon sentiment du ridicule, ma peur que mes propos soient banalisés et surtout ma peur de me sentir moins aimée, je me suis engagée d’OSER me montrer avec ma vulnérabilité. Ainsi, j’ai choisi un moment approprié et j’ai révélé à mon amie mon impuissance quant à ma comparaison aux belles femmes présentes. Je lui ai aussi EXPRIMÉ ma souffrance déclenchée lorsqu’elle avait été sollicitée par deux hommes qui m’avait amené à douter de mon apparence. J’avais même eu tendance à me comparer à elle, de la trouver plus petite et plus belle, et cela m’avait amené à imaginer que je n’étais pas assez belle ni aimable. Cela me fait tellement mal de vous partager ça, car je réalise comment j’ai la facilité à me rejeter par moment. Donc, cette expression m’a permis de me déposer et de revenir à la réalité, qu’il y a des moments où elle attire l’attention des hommes, parfois c’est moi et d’autres fois c’est nous deux! Alors voilà, j’arrivais à exposer tout ce qui m’empêchait de me reposer et d’avoir du plaisir avec elle. Et cela me touche de vous partager que malgré sa surprise de m’entendre lui dire tout ça, je me suis sentie accueillie, entendue, reçue et même reconnue pour mon honnêteté. Et, j’ai pu revenir à ma vérité que je m’aime et je me trouve belle!
Alors, l’impact de tout ça? Cela m’a permis de me libérer, de me rapprocher à nouveau de Julie et de ressentir un mieux-être intérieur. De plus, ça m’a permis de me reposer pleinement et de retrouver ma complicité et spontanéité d’avoir du plaisir avec elle et autrui! Et le boni? Cela me touche de vous écrire que j’ai réussi à vivre de beaux moments de relation et de belles émotions avec une personne que j’aime et ainsi vivre de merveilleuses vacances avec elle. D’ailleurs, j’ai décidé de me faire photographier par un professionnel de l’hôtel pour obtenir de jolis souvenirs. Voici donc l’une de mes deux photos préférées prises lors d’un moment de joie! Et oui, malgré ma gêne, j’ai osé accepter de me faire photographier en bikini avec mon surplus de poids bien en vue. Ceci dit, je suis émue de vous dire que je suis fière de la belle femme ronde que je suis qui resplendit!
Donc, ce mois-ci, je vous souhaite, à votre tour, d’OSER dévoiler votre beauté et d’exister avec vos proches afin de relaxer et profiter pleinement de vos vacances d’été et ainsi combler votre cœur d’amour, de paix et de bonheur!
Anne Mc Cready, TRA
Thérapeute en relation d’aide par l’ANDC
Consultations pour votre mieux-être
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